MESSAGE D'UN FUTUR PRISONNIER D'OPINION..

LETTRE OUVERTE DU PROFESSEUR ANDOCHE AMEGNISE,
HOMME POLITIQUE ET OPPOSANT A L'AUTOCRATIE DU PRESIDENT BONI YAYI. 

MESSAGE D’UN FUTUR PRISONNIER D’OPINION. 

                                                    Cotonou, le 03 Novembre 2008

Chère Béninoise, Cher Béninois.

          La yayicrature a resserré son étau et le Vendredi 07 Novembre prochain, je pourrais me retrouver en prison. Actuellement, c’est la chasse à l’homme contre mes partisans, obligés d’entrer dans la clandestinité. Mais LA LUTTE DOIT CONTINUER POUR PRESERVER LES LIBERTES ET LES FONDAMENTAUX DE NOTRE DEMOCRATIE AU BENIN.

          Chère Béninoise, Cher Béninois. Vous savez que je suis devenu pour le pouvoir de plus en plus acculé du Président BONI YAYI, une bête noire à éliminer à tout prix, à cause du périodique TSYB-2011 que font mensuellement paraître mes partisans et qui ne ménage pas ses critiques contre ce régime qui nous a promis le changement et nous a plutôt apporté plus de misère, la cherté de la vie, le gaspillage des ressources de l’Etat, la restriction des libertés et le recul de la démocratie. Sans être capable de prouver que j’en suis le Directeur de Publication ou le responsable à quelque niveau que ce soit, il a exigé que je sois condamné à six mois d’emprisonnement ferme et trois cent millions de francs d’amende. Le 07 Novembre 2008, le juge décidera de mon sort au tribunal de Cotonou. Si vous êtes là, vous y assisterez.

          Je voudrais seulement que vous sachiez que si cela doit permettre à l’opinion publique nationale et internationale de savoir ce que sont devenues au Bénin la LIBERTE et la DEMOCRATIE depuis l’arrivée au pouvoir du Président BONI YAYI, je n’ai pas peur d’aller en prison. La prison n’est pas un lieu facile à vivre, mais la lutte pour la LIBERTE et la DEMOCRATIE a un prix et je suis prêt à payer ce prix pour que la YAYICRATURE soit démasquée. Si jamais le Vendredi 07 Novembre 2008, je me retrouvais en prison, ce que j’attends de vous, braves femmes, hommes, jeunes et moins jeunes qui m’admirez et me considérez comme votre LEADER, c’est de ne jamais baisser les bras et de continuer avec foi la lutte pour qu’en 2011, BONI YAYI quitte le pouvoir ; car notre pays n’a pas besoin de DICTATEUR ni de DICTATURE. Le Bénin a besoin de LIBERTE, de DEMOCRATIE et de DEVELOPPEMENT. Si BONI YAYI ne peut pas nous garantir cette trilogie, qu’il s’en aille.

          Pendant que je serai en prison, je demande à mes amis du G4, du G13 et de FORCE CLE, de ne pas décevoir notre peuple dans la poursuite de notre lutte commune. J’ai confiance en eux et je serai avec eux de cœur et d’esprit. A mon aîné et grand ami, Maître Adrien HOUNGBEDJI, je demande de ne jamais oublier qu’il est et sera jusqu’en 2011, le grand espoir populaire d’un renversement démocratique de la YAYICRATURE. En conséquence cher Maître, vous avez le devoir de vous déclarer ouvertement, vous et votre parti le PRD comme étant de l’opposition et en prendre la tête comme son LEADER et son Chef de file naturel. Je serais très déçu, si sortant de prison six mois plus tard, cela n’était pas fait. Vous devez dès ce mois de Novembre, prendre votre bâton de pèlerin et aller à la rencontre des populations de nos douze départements pour leur expliquer le bourbier dans lequel BONI YAYI a plongé notre pays. Vous devez en faire de même en direction de la communauté internationale qui a besoin de savoir pour comprendre le sens de notre lutte.

          A vous mes très chers amis journalistes ; les quelques rares courageux et intègres qui malgré les tracasseries et tentatives de corruption avez soutenu ma lutte en informant au jour le jour sur les menaces qui planent sur ma personne, si vous m’abandonnez, je suis fini !

          A toutes et à tous, je dis que nous sommes dans la nuit noire des pénombres de la YAYICRATURE. La nuit sera longue, mais le jour viendra ! Si je vais en prison, dans six mois au plus je serai de retour et plus déterminé que jamais. N’oubliez pas ma famille et soutenez la moralement. Que DIEU bénisse le Bénin, protège mon peuple et aide ma famille.

Le Professeur Andoche AMEGNISSE, Opposant Déclaré !