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  • : Amegnisse Andoche
  • : LA NUIT EST LONGUE, MAIS LE JOUR VIENT ! Premier Opposant Déclaré et Potentiel candidat à la Présidentielle 2016. Prisonnier Politique du régime du Président Yayi Boni du 14 Novembre 2008 au 14 Mai 2009. Leader de l'opposition radicale TSYB-2011 et de la coalition AN-2016: Aube Nouvelle en 2016. Partenaire du parti politique RESO-ATAO. Leader du parti politique Ligue Citoyenne Patriotique (LCP). Porte Parole de la CDNP: Convention pour un Dialogue National Permanent.
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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 14:52

11 Juin 2013

Publié par Béninois Révolté

Instrumentalisation politique des Forces Armées et des forces de sécurité par YAYI BONI : Comment le braquage du cortège des Hauts Gradés par les malfrats a démasqué les hommes en armes à la solde du pouvoir en place

Un cortège de hauts gradés de l'armée et de la police a été attaqué par des malfrats aux environs de Kpédékpo dans le département du Plateau le Samedi 08 Juin 2013. Au-delà de l’aspect dramatique de ce braquage qui a coûté la vie à un compatriote haut gradé de l’armée et des interrogations qui en découlent quant au système sécuritaire de notre pays et son efficacité, ce braquage soulève un certain nombre de questions qu’il importe de se poser pour éclaircir les zones d’ombres qui l’entourent. Attardons nous sur quelques unes de ces questions.

1- D’abord, on pourrait se demander où allait ou d’où venait ce cortège quand il a été attaqué par les malfrats ? Des informations concordantes indiquent que le cortège victime de cette attaque revenait de Kouandé.

2- Alors une deuxième question découle automatiquement de cette réponse à la première. Que sont allés faire à Kouandé, ce nombre important de chefs du dispositif militaire et sécuritaire de notre pays ? Car un ensemble aussi essentiel de la défense nationale et de la sécurité intérieur ne se déplace pas ainsi en bloc au risque de se faire ravager si jamais survenait un évènement grave et inattendu. Si le pire était arrivé, La République du Bénin perdait ainsi en un seul coup le Directeur Général de la Police Nationale, son adjoint, et dans le même temps des éléments importants de la hiérarchie militaire. Il faut donc que ce déplacement soit particulièrement important au plan de la défense nationale et de la sécurité, pour que tous ces responsables de si haut niveau se retrouvent en même temps dans ce même lieu et de surcroit, un weekend. S’agissait-il d’une manœuvre militaire et policière conjointe ? S’agit-t-il d’une réunion entre les états majors de l’armée et de la police ? Quoi de si important et un Samedi ?

C’est à ce niveau que se trouve la première preuve du manque de sérieux de nos hauts responsables plus préoccupés de démarche courtisane que de valorisation de compétence. C’est également sur ce point que nous constatons le clientélisme exacerbé qui caractérise la gouvernance du Président Yayi Boni et qui pousse les cadres à faire preuve de légèreté pour flatter l’orgueil du chef de l’État au lieu de servir l’État comme il convient. Oui, tous ces hauts gradés étaient à Kouandé pour un meeting de remerciement dédié au Chef de l’État. Et ce meeting a été initié par le Directeur des Services de l'Intendance de l'Armée (DSIA), l'intendant général de brigade Pascal Chabi Mouka nommé le lundi 31 décembre 2012 en Conseil des Ministres au grade de Général, alors qu’il était jusque là Intendant Militaire de 1ère Classe. La cérémonie de port de galons pour le nouveau général ayant eu lieu le Jeudi 3 Janvier 2013 au palais de la Marina, la hiérarchie militaire n’a pas trouvé mieux qu’un meeting dans la région d’origine de l’intéressé, pour remercier le Président de la République.

Cette pratique est digne des bénéficiaires des nominations politiques surtout lorsque les promus se savent favorisés et voudraient faire croire au Président que tous les ressortissants de leur région lui seraient désormais reconnaissants et lui seront fidèles à travers la personne promue. A la cour du roi, les courtisans cherchent toujours et nécessairement à emberlificoter le roi et nous y voilà en République du Bénin sous le pouvoir du Président Yayi Boni. Mais le comble ici, c’est que les forces armées et les forces de sécurité s’embarquent elles-aussi dans ces comportements politiciens. Donc les nominations dans l’armée et dans la police seraient désormais politiques ? Si c’était le cas, il est donc normal que nous parlions de clientélisme et de courtisans.

En effet, la pratique est devenue courante et récurrente sous le pouvoir du Président Yayi Boni que les ministres et hauts fonctionnaires pratiquement tous les weekends se distribuent des frais de missions et prennent les véhicules et autres moyens de l’État pour aller ici faire une messe d’action de grâce pour le Président, là bas un meeting de remerciement pour le Président, et quoi encore ! Cela se fait-il dans un Etat normal et surtout en démocratie ? Est-ce cela la bonne gouvernance ? Est-ce cela le changement ? Sommes-nous vraiment dans un Bénin émergeant ? Et est ainsi la refondation ? Le Président Yayi Boni lui-même doit comprendre que ces pratiques de cour et de courtisans ne feront qu’accroître son impopularité. Car nul n’ignore que les foules d’individus qui ayant reçu chacun cinq mille pour s’agglutiner et chanter « Yayi oyé », n’aiment pas vraiment Yayi, mais ne font cela que pour l’argent dont les gens ont besoins surtout en ces temps où la vie est dure pour les citoyens.
Le pays va mal, mais il y en a qui en profitent. Suivez mon regard.

Elias Sèmègan

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